Coucou à toutes et tous !
Comment allez vous aujourd'hui ?
Ici c'est la grande forme, un moral d'acier, une légère fatigue physique mais ça c'est la faute du froid, le froid m'endors, je dois être une descendante des marmottes !
Aujourd'hui je vous propose de faire un point sur notre gentillesse... Oui vous savez, celle qui nous pousse à dire OUI à tout, tout le temps, et parfois sans en avoir forcément envie...
Je ne parle pas de la qualité "gentillesse" en elle-même qui fait partie de nous-même, mais bien de ce petit trop plein de gentillesse qui fait que nous sommes tout simplement incapables de dire NON !
Pourquoi ? C'est une question que je me suis très longtemps posé ! Sans doute il y a-t-il une part de culpabilité, de blesser ou de faire de la peine à notre interlocuteur, si l'on ne va pas dans une réponse positive de sa demande. Peut-être y-a-t-il la peur de passer pour quelqu'un de méchant, ou pris dans l'autre sens, l'envie de passer à tout prix pour quelqu'un de gentil. Peut-être y-a-t-il la peur de la réaction de l'autre, de sa façon de nous percevoir, de son jugement sur nous, de se dire qu'on est une vraie peau de vache, par exemple de ne pas avoir accepté de lui prêter notre voiture alors qu'on ne s'en servait pas ( la vraie raison est sûrement qu'à ce moment-là nous avions peur qu'il ne l'abîme , et quoi qu'il en soit c'est NOTRE voiture, c'est donc NOTRE droit aussi de dire non...), ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
Alors nous allons dire oui, par une accumulation de craintes, qu'elles soient justifiées ou non.
C'est dans beaucoup de situations un sentiment de culpabilité qui domine, ai-je remarqué. A chaque fois, l'autre et ses réactions sont impliqués dans ma décision de dire OUI. Il y a eu très longtemps cette peur de décevoir, de vexer, de fâcher, de blesser, de désappointer, bref, une vraie culpabilité par rapport à mon interlocuteur. Il fallait à tout prix que je donne et que je donne encore et que je donne à nouveau, sans quoi je me sentais vraiment mal par rapport à l'autre, dans le sens où je me serais trouvé presque méchante si j'avais dit non ! Oui à ce niveau-là c'est du masochisme, je ne vous le fais pas dire...
Mais avec beaucoup de mésaventures, surtout sur le plan amical, qui se sont déroulé ces derniers mois, j'ai réalisé que l'autre ne culpabilise pas du tout ( mais alors pas le moins du monde ...) lorsque lui décide de dire non, pour tout un tas de raisons qui lui sont propre. J'ai donc ( oui au bout de 30 ans, je suis un vrai diesel que voulez vous...) réalisé que le problème venait de moi et que si je ne voulais plus culpabiliser de quoi que ce soit et me ronger les sangs pour un oui, pour un non, je devais arrêter de dire OUI à tout bout de champ.
Comment ? Bon, la réponse semble claire et logique: à l'aide d'un gros travail sur soi-même , ça ne peut pas se faire autrement. La prise de conscience est l'étape clé. Se mettre face à ce petit défaut et se dire qu'on est tout simplement capable de changer les choses car on a le droit de dire NON. Et j'imagine que le chemin est long, qu'il faut s'armer de beaucoup de patience. Cela passe bien entendu par un regain de confiance en soi, par une prise d'assurance de soi-même, par une affirmation de son tempérament.
Autre point important également est d'arrêter de croire que l'autre va se vexer si l'on dit non. Et puis même s'il se vexe, le jour ne se lèvera-t-il plus ? Il faut arrêter de chercher à se justifier et à s'excuser si l'on est incapable de satisfaire la demande de son interlocuteur. Les excuses se donnent dans d'autres situations telles que pour demander pardon après une dispute. Mais si vous dites non , par exemple si votre groupe d'amis veut AB-SO-LU-MENT que vous sortiez vendredi soir et que si vous ne le faites pas, Gertrude votre meilleure amie menace de vous faire la tête, vous n'avez pas à donner d'excuses, ni à culpabiliser. Vous ne désirez pas sortir et alors ? Cela ne fait pas de vous une mauvaise personne. Ne vaut-il pas mieux à ce moment là que vous restiez chez vous plutôt que de vous forcer à sortir et faire la tête toute la soirée parce qu'à la base... vous ne vouliez pas sortir ?
Rien de facile me direz-vous. C'est certain ! Difficile de changer du jour au lendemain lorsque l'on vécu des années à dire oui à tout le monde, à vouloir rendre service à la planète entière, à avoir passé tous les caprices de Pierre, Paul, Jacques... au détriment de son bien-être.
Oui, ce qui est important de souligner, c'est qu'en fin de compte, aider tout le monde et dire oui à tout, ne vous rend pas plus heureux. Peut-être sur le coup, éprouvez vous un sentiment de satisfaction. Et c'est normal, c'est dans votre caractère d'être gentil ! Mais ne vous êtes vous pas entendu pester, lorsque VOUS vous aviez besoin : "Tu rends service à tout le monde et quand t'as besoin, il n'y a plus personne!" ? Hein ? Donc, être gentil OUI, se faire bouffer : NON !
Et pour éviter de se faire grignoter, on apprend à se protéger, on se blinde un peu, et on dit NON, car le monde des bisounours, c'est à la télé messieurs dames, pas dans la vraie vie ! Si vous voyez un ours bleu pastel faire du toboggan sur un arc-en-ciel, faites moi signe !
Et vous ? Vous arrivez à dire non facilement ?
Plein de bisous mes douces et prenez soin de vous !
Chloé.
Ton billet me parle beaucoup ! J'ai aussi beaucoup de mal à dire non, surtout si je me suis attachée un peu aux gens. J'ai toujours peur de leurs réactions négatives. Mais comme ça me joue des tours, notamment au boulot, il faut que je fasse comme toi et que je me blinde. Non, je dis non, non, non...
RépondreSupprimerEh non, jamais croisé d'ours bleu pastel, ni sur un arc-en-ciel, ni ailleurs ! C'est dommage d'ailleurs, ça pourrait être joli ;-)